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Sunday, 19 May 2024

Cameroun: La cimenterie des marocains opérationnelle en décembre 2012

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La pose de la première pierre de l’usine du groupe Addoha, a eu lieu ce samedi 19 mai 2012, à Douala, sous les auspices de Philémon Yang, Premier ministre

500.000 tonnes par an

La société du groupe marocain qui va exploiter le ciment au Cameroun s’appelle Ciments de l’Afrique (Cimaf). L’usine de Cimaf sera implantée à la zone industrielle de Bonabéri, à un jet de pierre de la société Bocom. C’est d’ailleurs sur le site de la cimenterie que le rituel de pose de la première pierre a eu lieu. En présence d’une forte délégation d’investisseurs du groupe Addoha conduite par Lahcen Saile, l’ambassadeur du Maroc au Cameroun. Le groupe marocain se donne six mois au maximum, à compter du 19 mai 2012, pour construire cette cimenterie. «Le premier sac de ciment sortira en fin décembre 2012 », promet le Pdg du groupe, Anas Sefrioui. Sa capacité annuelle est de 500.000 tonnes, extensible à un million de tonnes. Evalué à environ 30 milliards de FCfa, le chantier de l’usine de Bonaberi va créer, selon son promoteur, un millier d’emplois. Celui-ci prévoit, dès l’entrée en production de cette structure, la baisse du prix du ciment sur le marché et, par ricochet, celle du coût des logements. «Notre objectif est de baisser de manière considérable le prix de ce matériau, afin de permettre à chaque Camerounais d’avoir un logement à un coût attractif », relève Anas Sefrioui. L’investisseur marocain ne donne cependant aucun indice concernant le prix à pratiquer dès décembre 2012. Lahcen Saile a salué l’exemplarité des liens qui unissent les deux pays. « Un autre modèle de coopération Sud-Sud est en train de prendre une nouvelle dimension », avoue le diplomate. Malgré les précautions sus évoquées, l’investissement du royaume chérifien a été très bien accueilli par le gouvernement représenté ce 19 mai 2012 par le Premier ministre.

Soutien du gouvernement
«Pour faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035, il faut un tissu industriel développé. Pour construire les infrastructures, il faut avoir le matériau de construction en quantité et à bon prix », déroule Philémon Yang, en passant en revue les grands projets infrastructurels en cours au Cameroun, et inscrits à la fois au document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) et la vision 2035 du gouvernement. On retient que pour tous ces travaux, il faut en moyenne 8 millions de tonnes de ciment par an. Or actuellement, la seule production des Cimenteries du Cameroun (Cimencam) ne permet que d’avoir 1,5 million de tonnes par an. Même si on y ajoute les quelques centaines de tonnes importées épisodiquement par quelques acteurs de la filière, on n’est pas proche de la barre de 2,5 millions de tonnes. « C’est donc un projet qui vient à point nommé », reconnaît Philémon Yang. «Cette cimenterie va permettre de répondre à la spéculation et à la flambée des prix », ajoute-il, en faisant une annonce de taille. « Le gouvernement accompagnera cette cimenterie », promet le PM. Mais, Philémon Yang pose quelques exigences aux investisseurs marocains. C’est le cas de l’utilisation de la main d’œuvre locale, manœuvres et cadres, le plus grand respect des normes dans la production du ciment, l’implication des Pme locales dans la réalisation des travaux. Ces exigences sont saluées par les représentants du patronat présents. «Nous sommes entièrement d’accord avec ce que le PM a posé comme exigences. Il faut impliquer les Pme dans la réalisation des travaux », salue le vice-président et porte parole du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam). «Le ciment coûte encore très cher au Cameroun. Tout ceci parce qu’il y a un seul producteur jusqu’ici. L’arrivée des Marocains dans le secteur va doper la concurrence et permettre d’avoir des prix bas, ce qui est une bonne chose pour le Cameroun », déroule Anselme Kemva. La construction de Cimaf, vient donc en amont, comme pourvoyeuse de matière première pour l’accompagnement d’un vaste programme de construction de logements sociaux à laquelle le président de la République est particulièrement attaché, selon Anas Sefrioui. Le groupe Addoha, précise son Pdg, construit plus de 300 000 logements par an, au Maroc et ailleurs, d’un coût moyen de 24 000 euros (15 744 000 Fcfa). Des résultats obtenus grâce à une expertise et un savoir-faire qu’il compte faire bénéficier au Cameroun.

Programmes immobiliers
Premier opérateur immobilier coté à la Bourse de Casablanca, Douja promotion groupe Addoha occupe, avec des programmes immobiliers totalisant plus de 190 000 logements et une réserve de près de 6 000 hectares, la place de leader sur le marché national de la promotion immobilière. La société doit son leadership aux efforts qu’elle ne cesse d'entreprendre pour répondre, aux plans de la qualité et de la sécurité des logements, aux attentes de sa clientèle. La certification ISO 9001 (version 2008) de tous les processus en application au niveau du groupe de même que l’assurance décennale dont bénéficient les acquéreurs, sont l’aboutissement concret d’une approche novatrice visant en permanence la satisfaction des clients. Douja promotion groupe Addoha doit également son rang au guichet unique mis en place pour faciliter aux acquéreurs l’accomplissement de l’ensemble des formalités liées à l’achat d’un logement et, s’agissant des prix de vente, à sa politique de totale transparence consacrée par son introduction en bourse en juillet 2006. Elle doit enfin son positionnement aux multiples actions qu’elle initie auprès du ministère chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme et auprès des établissements de crédit en vue de mettre en place les meilleures conditions d’accès à la propriété. Le déploiement de la société opéré à partir du début 2006 sur 12 villes du Royaume, parallèlement à la poursuite et à l’accroissement de ses réalisations à Casablanca, a consolidé sa part de marché, actuellement de l’ordre de 50%. Douja promotion groupe Addoha, s’appuyant sur l’expertise reconnue de son management, s’inscrit ainsi parfaitement dans le cadre du programme du Gouvernement érigeant le secteur de l’habitat, et tout particulièrement des logements sociaux et intermédiaires, parmi les toutes premières priorités nationales. Son installation va énormément faire du bien au Cameroun où la construction d’un logement reste un véritable parcours du combattant. Avec un prix du ciment qui décourage d’entrée de jeu tout nouvel aventurier. Et encourage les bailleurs à briller par des prix insolents.

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